Lauren est une fille sympa, enjouée, qui ne se prend pas la tête. Curieuse de nature et aimant flâner partout en quête d’un bon cliché, elle est toujours armée d’un appareil photo, que ce soit celui de son téléphone portable à défaut ou d’un matériel professionnel. Consciente que son physique particulier attire des hommes pas toujours bien intentionnés envers elle, elle a développé une méfiance envers eux et a appris à se défendre, pratiquant la boxe et le tae-kwon-do, ce qui l’aide en par ailleurs à conserver sa minceur et un corps musclé. Baroudeuse dans l’âme, elle a appris à se débrouiller avec le minimum, à bricoler pour réparer de petites pannes, à se mettre à l’abri en cas d’intempéries. Elle parle plusieurs langues dont l’espagnol et le portugais, un peu de français et quelques mots d’à peu près tout, glanés au fil de ses voyages. Elle n’a que 31 ans mais a déjà autant d’anecdotes à raconter qu’une bande de petits vieux. Elle aime le contact des gens quand elle se sent à l’aise avec eux mais est très capable de rester plusieurs jours seule dans la nature pu à l’écart des autres. Ses expériences amoureuses lui ont appris à se méfier, à ne pas croire d’avoir croisé le Prince Charmant au bout de cinq minutes, ni même de plusieurs jours de fréquentation, bien qu’en éternelle romantique elle l’espère toujours. Elle reste troublée par l’étrange nuit passée avec cette Lucy, préférant pourtant exclusivement les hommes avant et depuis. Elle ne cherche plus l’homme idéal, persuadée qu’il n’existe pas réellement, juste un compagnon avec qui elle se sentirait bien et qui la guérirait du deuil qu’elle a vécu.

Lauren est née dans une famille heureuse, sans histoire. Fille unique chérie de ses parents elle a rapidement révélé une nature plutôt solitaire, amoureuse de la Nature et baroudeuse. Adolescente, son corps s’est transformé rapidement, affichant des courbes qui n’ont pas laissé les garçons insensibles. Encore naïve à 16 ans, elle s’est laissé embarquer dans une bande de jeunes, séchant les cours pour parcourir les rues de Brisbane sur la moto de son petit ami, David, dont elle est tombée amoureuse au premier regard. C’est à lui qu’elle a donné sa virginité et c’est ce jour-là que les choses ont commencé à se gâter entre eux car une fois le précieux trésor arraché, Lauren a perdu de la valeur à ses yeux. Elle s‘est alors rendu compte que l’élu de son cœur n’était qu’un pauvre type. Descendue brutalement de son petit nuage, elle s’est un peu renfermée sur elle-même, s’adonnant à sa passion de la photographie pour noyer son chagrin.  
Obtenant sans peine son diplôme de fin d’études secondaires, elle décida, avec le petit pécule de ses étés de travail à la supérette et l’aide de ses parents de faire une école de photographie à Sidney. Elle se révéla vite douée dans son domaine, les animaux sauvages. Ses collègues, la plupart masculins étaient toujours volontaires pour l’accompagner dans ses reportages mais pas pour l’aider à trouver le meilleur point de vue ou le meilleur angle. Sa plastique attirait les regards et la convoitise, la jalousie aussi de ses consœurs féminines qui n’avaient pas de mots assez durs ni orduriers pour parler d’elle. C’est ainsi qu’elle s’isola de nouveau sauf pour un jeune homme qu’elle crut sincère encore une fois mais qui ne pensait qu’à coucher avec elle. Ce Davey filma un jour leurs ébats et diffusa le tout sur les réseaux sociaux encore balbutiants mais toute l’école vit évidemment la vidéo, la veille de la remise des diplômes. C’est sous l’œil goguenards de tous qu’elle reçut les éloges de ses professeurs, rouge de honte et de colère. Elle quitta la capitale le jour même.

Munie de son sésame professionnel, elle s’engagea auprès d’une ONG pour la sauvegarde des éléphants en Afrique, partant pour ce continent après avoir rassuré ses parents, leur jurant qu’elle ferait attention et qu’elle leur donnerait souvent des nouvelles, ce qu’elle fit jusqu’à leur mort dans un tragique incendie en 2017. Elle commença une vie de globetrotter, faisant le tour du monde plusieurs fois, vendant ses clichés aux agences de presse qui peu à peu commencèrent à apprécier son travail et à mieux la rémunérer. Elle finit par se lier à National Geographic pour qui elle réalisa des reportages sur des espèces en voie de disparition, sur des paysages d’exception aussi.

Les années passant elle se rapprocha d’un collègue, Mark, qu’elle côtoyait de temps en temps, qu’elle estimait aussi. Ils finirent par se mettre ensemble, Lauren croyant fermement avoir enfin trouvé l’homme de sa vie et fonder une famille, avoir au moins deux enfants, une maison, un chien… et des appareils photos évidemment. Lui aimait photographier les gens, les lieux étranges, en décalé de la ville, les gens à la marge. C’est à Mexico qu’il fut brutalement tué, pris dans un affrontement entre une bande et la police, celle-ci tirant à balles réelles contre les narco-trafiquants en pleine rue, en plein jour.  Dévastée, elle revendit tout et repartit dans sa vie d’errance, allant où ses envies la portaient, là où son regard captait quelque chose d’unique à transmettre au travers de son objectif.  Elle sillonna les Etats-Unis, visitant les états un par un, par ordre alphabétique, passant trois quatre mois dans chaque état, publiant son guide sur son site internet, notant dans un carnet les endroits où il fallait absolument qu’elle revienne.
Parmi ceux-là, il y avait les bayous de la Louisiane, l’hiver avec les bisons à Yellowstone, l’été dans les déserts autour de Las Vegas, dont celui des Mojaves où elle croisa Lucy, elle aussi photographe. Les deux jeunes femmes sympathisèrent et firent camp commun pour une court reportage. La nuit qu’elles passèrent toutes les deux perturba beaucoup Lauren qui n’avait jamais eu de penchant homosexuel. Elle expérimenta le plaisir féminin et jouit comme jamais jusque-là, le pire étant qu’elle n’avait aucune envie de laisser Lucy partir pour la Namibie où elle avait prévu un safari-photo avec un groupe qu’elle connaissait. Elle avait du travail de son côté, ce qui fit qu’elle ne suivit pas Lucy non plus. Elle mit du temps à se remettre de cette aventure, se questionnant sur sa sexualité, ce qui ne lui était jamais arrivé. Aucune autre femme ne retint son attention par la suite et Lauren finit par se dire que c’était une expérience unique, papillonnant pour se rassurer et recherchant le plaisir. Elle alla de déconvenue en déconvenue cependant et retrouva son besoin de solitude et de sérénité.

Son magasine l’envoie cette fois-ci dans les Key’s, territoire entre le ciel et l’eau, lui commandant un reportage tant sur les habitants que sur la faune et la flore exceptionnelles des lieux que pour les paysages uniques de l’archipel. Elle a l’intention d’en profiter pour se ressourcer, pour surfer, faire le point sur sa vie, sur ses réussites (professionnelles) et ses échecs (sentimentaux), tenter d’effacer la douleur du deuil de Mark survenu trois ans auparavant, retrouver sa sérénité pour repartir de l’avant.

• Un surnom ? : Kawet

• Vous certifiez avoir plus de 18 ans : oui

• Comment avez-vous connu Divine ? : J'ai contribué à le fonder

• Un commentaire ? : Une nouvelle petite!